L’exposition permanente sur la Déportation témoigne de l’horreur des camps de concentration et d’extermination, indissociables du système totalitaire et de l’idéologie nazie. Elle préserve également la mémoire des Déportés ligériens ayant survécu aux atrocités du système concentrationnaire, et celle des victimes des mesures de répression et de persécution organisées par les nazis, mises en œuvre avec la collaboration de l’Etat français.
Une idéologie raciste
Le racisme hitlérien repose sur un ensemble de théories racistes :
- L’égalité des hommes est niée.
- Les Allemands sont considérés comme une « race supérieure » destinée à dominer le monde.
- Pour conserver la supériorité de cette race dite « aryenne », les nazis veulent en assurer la « pureté » et l’unité en excluant les races et personnes dites « inférieures » (Juifs, Tziganes, personnes handicapées…).
- Cette communauté raciale allemande (Volk) doit disposer d’un espace vital (Lebensraum), et prendre, notamment à l’Est, cet espace vital aux Slaves (Polonais, Tchèques, Russes…) considérés eux aussi comme une « race inférieure ».
Les nazis jugent donc que toute cohabitation est impossible et que leur « mission » est de mettre à l’écart les individus qu’ils considèrent comme « indésirables » et d’exterminer les peuples qualifiés comme « inférieurs ».
Le système des camps nazis : concentration et extermination
Dès leur arrivée au pouvoir (janvier 1933), les nazis ouvrent les premiers lieux d’enfermement dits « camps de concentration » sur le territoire allemand. Ceux-ci sont destinés à recevoir les Allemands hostiles au nazisme pour les mettre hors d’état de nuire et les « rééduquer ».
La guerre a permis aux nazis d’appliquer leur idéologie raciste à l’échelle de l’Europe en préparant (lors de la conférence de Wannsee en janvier 1942) puis en mettant en œuvre le processus d’extermination dans des camps destinés à exécuter les détenus. Ils accueillent des familles entières, enfants compris, ou des individus désignés comme « sous-hommes » dans des lieux de mise à mort industrielle: les camps d’extermination, et dont le plus connu est celui d’Auschwitz-Birkenau.
La Déportation dans la Loire
A partir de 1943, les départs se multiplient : résultat conjugué de la présence de l’occupant sur tout le territoire, de la mise en œuvre de la « solution finale » et de la collaboration efficace des institutions françaises (police, gendarmerie, services préfectoraux et Milice) qui satisfont les demandes allemandes.
Toutes les personnes arrêtées sont d’abord enfermées dans une prison ou caserne du département (Combes à Roanne, Desnoëttes et Grouchy à Saint-Etienne). Puis, elles partent pour les prisons de Lyon (Saint-Paul, Fort Montluc) ou le camp d’internement de Vénissieux (pour les Juifs). Elles sont ensuite dirigées sur Fresnes ou Compiègne en région parisienne, et Drancy pour les Juifs.
1425 hommes, femmes et enfants du département de la Loire ont été les victimes de mesures de répression et de persécution raciale qui les ont menés vers les camps d’Auschwitz, Dachau, Buchenwald, Ravensbrück…